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Colloque

  • Les mots du geste dans la France du XVIIIe siècle

    Le centre de recherche HICSA de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne avait organisé le 28 septembre 2019 un colloque sur la question de la facture de la peinture au XVIIIe siècle intitulé :

    Aux limites de l’étude matérielle de la peinture : la reconstitution du geste artistique

    Étant donné le sujet de mon HDR, j’étais très heureux de pouvoir y participer. J’ai proposé une communication sur

    « Les mots du geste dans la France du XVIIIe siècle »

    Les actes du colloque ont été publiés en janvier 2021.

    Voici le propos de ma contribution :

    "Comment qualifier les mouvements de la brosse appliquant une pâte colorée sur un support ? La théorie artistique issue de la Renaissance néo-platonicienne est longtemps restée étrangère à cette question pourtant centrale. La peinture était une poésie muette, le tableau était une image. On assiste en Italie au milieu du XVIIe siècle à l’émergence d’un nouveau vocabulaire. L’évolution du discours sur l’art évolue plus notablement encore dans la France du XVIIIe siècle avec le développement des expositions, la multiplication des dictionnaires et encyclopédies et l’importance nouvelle du marché de l’art et des catalogues de vente. La connaissance du vocabulaire en usage au XVIIe et XVIIIe siècles interroge notre propre vocabulaire descriptif du geste de l’artiste. Et l’on s’aperçoit que la manière de décrire celui-ci dépend moins d’une analyse rationnelle que des paradigmes culturels de chaque époque."

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    Jean-Antoine Watteau, Le Jugement de Pâris, vers 1718 - 1721, musée du Louvre

     

    Pour citer cet article :

    Jérôme Delaplanche, « Les mots du geste dans la France du xviiie  siècle », dans Barbara Jouves-Hann et Hadrien Viraben (dir.), Aux limites de l’étude matérielle de la peinture : la reconstitution du geste artistique, actes de la journée tenue à Paris le 28 septembre 2019 à l’Institut national d’histoire de l’art, Paris, site de l’HiCSA, mis en ligne en janvier 2021, p. 9-24.

     

  • Colloque sur les envois de Rome

    L'Institut national d’histoire de l’art organise un colloque (en visio-conférence) les 21 et 22 janvier 2021 sur le thème :

    Académisme et formation artistique au XIXe siècle :
    les envois de Rome en question

    Ce colloque présente la diversité des recherches actuelles sur le système académique et les arts visuels. En effet, la mise en ligne sur AGORHA d’une base de données exhaustive des envois des pensionnaires peintres et sculpteurs de la Villa Médicis de 1804 à 1914 (environ 1600 entrées dont près de 600 illustrées) permet de susciter de nouvelles approches. Les notices sur les œuvres et les artistes sont accompagnées de ressources documentaires et archivistiques, notamment la transcription complète des rapports de l’Académie sur les travaux des pensionnaires. Le colloque souhaite mettre en lumière les apports multiples d’un tel outil sur la formation des artistes au long du XIXe siècle et sur les créations des artistes passés par la Villa Médicis et leur réception en France.

    Il s’inscrit dans le prolongement des manifestations organisées par la Villa Médicis en 1997, 2002 et 2017 sur l’Académie, son histoire et ses acteurs, et dans la suite d’expositions fondatrices telles que Maestà di Roma. D’Ingres à Degas. Les artistes français à Rome (2003) ou 350 ans de création. Les artistes de l’Académie de France à Rome de Louis XIV à nos jours (2016).

    En partenariat avec l’Académie de France à Rome-Villa Médicis et l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France


    Comité d’organisation
    Olivier Bonfait (université Bourgogne-Franche-Comté), Antoine Courtin (INHA), Servane Dargnies (Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris), Jérôme Delaplanche (Centre des monuments nationaux), Pierre-Yves Laborde (INHA), France Lechleiter (historienne de l’art)

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    Programme :

    Jeudi 21 janvier

    9h15 : Accueil par Éric de Chassey, directeur général de l’INHA

    9h30 : France Lechleiter (historienne de l’art) et Antoine Courtin (INHA)

    La mise en données des envois de Rome : méthodologie et exploitations

    10h : Olivier Bonfait (université de Bourgogne-Franche-Comté, LIR3S, UMR 7366)

    Les envois de Rome : état et perspectives de recherches

    10h20 : Discussion

     

    Session 1 - Collections, archives et expositions

    Modération : Jérôme Delaplanche (Centre des monuments nationaux)

    10h35 : Corinne Jouys-Barbelin (musée d’archéologie nationale et domaine national de Saint-Germain-en-Laye)

    L’Académie de France à Rome et la Villa Médicis, deux siècles d’histoire commune. Retour sur ses archives.

    10h55 : Alice Thomine-Berrada (Beaux-Arts de Paris)

    Exposer les envois de Rome : l’exemple des copies conservées à l’École des beaux-arts

    11h15 : Discussion

    11h25 : pause

    11h35 : Débat « Exposer les envois de Rome » avec Olivier Bonfait, Christophe Leribault (Petit-Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris), Alice Thomine-Berrada et Arnaud Valdenaire (Château-Musée de Nemours).

    Session 2 – Envois de Rome : études de cas

    Modération : Francesca Alberti (Académie de France à Rome-Villa Médicis)

    14h05 : Michaël Vottero (DRAC Bourgogne-Franche-Comté)

    Le dernier envoi du sculpteur Hippolyte Bonnardel

    14h15 : Lisa Laborie-Barrière (musées de Salon-de-Provence)

    Les envois de Rome d’Eugène Piron

    14h25 : Morgane Hamon (historienne de l’art)

    Photographie, peinture, Photographie : les envois de Rome d’Alexis Axilette

    14h35 : Patrizia Celli (Académie de France à Rome-Villa Médicis)

    Les envois de Rome de Lucienne Heuvelmans

    14h45 : Discussion

     

    Session 3 - Lexique critique, discours sur l’art

    Modération : Catherine Méneux (université Paris I Panthéon-Sorbonne)

    15h05 : Lucie Lachenal (Labex CAP)

    Les envois de Rome sous le feu croisé des académiciens et des critiques d’art (1814-1830)

    15h25 : Servane Dargnies-de Vitry (Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris) 

    Académie versus critiques : oppositions de fond et luttes professionnelles autour des envois de Rome (1830-1848)

    15h45 : Paul Perrin (musée d’Orsay)

    « Il y avait longtemps (…) que l’École de Rome n’avait envoyé une page de cette importance » : Bouguereau et les espoirs (déçus) de la critique

    16h05 : Discussion

     

    Conférence

    Modération : Barthélémy Jobert (Sorbonne Université)

    16h30 : Marc Gotlieb (Williams College, Williamstown)

    « Formation réelle, formation imaginaire, formation impossible »

     

    Vendredi 22 janvier

    Session 4 - Entre stratégie et explorations singulières : les enjeux des envois de Rome

    Modération : François-René Martin (Beaux-Arts de Paris, École du Louvre)

    9h05 : Claire Dupin de Beyssat (université de Tours, InTru)

    Entre formation et distinction : le rôle du Prix de Rome et de la Villa Médicis dans les carrières artistiques

    9h25 : Mehdi Korchane (musées d’Orléans)

    Des envois sous influence ? Ingres et le nu féminin dans les envois de Rome de la première moitié du XIXe siècle

    9h45 : Sara Vitacca (université Paris I Panthéon-Sorbonne)

    Les envois de Rome et les copies d’après Michel-Ange : quelques considérations autour d’une fascination tardive

    10h05 : France Lechleiter (historienne de l’art)

    Le cas Lucien Doucet : mise en œuvre des stratégies de la modernité à l'École de Rome dans les années 1880-1890

    10h25 : Louis Deltour (université de Genève)

    Une révolution de salon ? La stratégie décorative des Envois de Louis Billotey et Jean Dupas

    10h45 : Discussion

    11h15 : pause

     

    Session 5 - Horizons européens et américains

    Modération : France Nerlich (INHA)

    11h30 : Pierre Sérié (université de Clermont-Auvergne)

    Ces envois de Rome qu'il aurait fallu à la Villa Médicis : les « équipes » de l'American Academy au travail  

    11h50 : débat de clôture avec Fabio d’Almeida (centre allemand d’histoire de l’art, Paris), Giovanna Capitelli (université de Rome III), Pénélope Curtis (historienne de l’art) et Pierre Sérié

     

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  • Une tradition révolutionnaire - nouvelle parution

    L'Académie de France à Rome vient de faire paraître les actes du dernier colloque que j'avais organisé à la Villa Médicis et probablement celui qui me tenait le plus à cœur : Une tradition révolutionnaire. Les arts figuratifs de Rome à Paris 1905-1940

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    L’étude renouvelée de l’art du premier XXe siècle est apparue comme une nécessité inattendue au moment de la préparation de l’exposition sur l’histoire artistique de l’Académie de France à Rome, 350 ans de création.  L’ambition de l’exposition était de présenter de manière équilibrée toutes les périodes historiques de l’Académie en montrant ce que les pensionnaires avaient pu produire lors de leur séjour au sein de l’institution. Si les Houdon, Fragonard, David, Ingres et Carpeaux s’imposent d’eux-mêmes, s’il est toujours plaisant de valoriser Luc-Olivier Merson, Alexandre Cabanel ou Henri Régnault, le XXe siècle « académique » devenait tout de suite plus mystérieux.
    Pour se limiter à sa première moitié, les noms d’artistes que l’on pouvait regrouper n’occupent guère les cimaises des musées d’art moderne nationaux et encore moins les cours d’histoire générale de l’art de l’université française ou de l’École du Louvre. Quand bien même ils s’y trouvent présentés ou cités, c’est le plus souvent dans une optique dépréciative, selon l’accusation d’un art « antimoderne », la figuration traditionnelle devenant par essence « réactionnaire ».

    L’effort accompli depuis quarante ans pour étudier sans préjugé ni mépris l’art autrefois dit « pompier » n’a donc pas, selon toute apparence, été porté sur les décennies suivantes et sur les artistes attachés à une forme de continuité stylistique avec l’Antique et Raphaël. Le présent volume entend poser un jalon dans la connaissance de cette immense production artistique marginalisée par un positionnement idéologique et politique encore aujourd’hui omniprésent.

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    Robert Pougheon, Amazones (qui est la toile à l'origine de l'expression "tradition révolutionnaire" due au critique Raymond Bouyer), 1926, huile sur toile, 240 x 240 cm


    Cet ouvrage entreprend alors l'étude de cette part maudite de l’art français du premier XXe siècle, l’art « académique », au sens propre comme au sens figuré. Réécrire cette histoire de l’art en y intégrant des tendances longtemps écartées au nom d’un dictat moderniste qui s’est érigé en norme absolue du droit d’entrer ou non dans l’histoire, tel est l’objectif des auteurs de cet ouvrage. Il ne s'agit pas de remettre en cause la suprématie du moderne que de remettre à leur place les productions figuratives entre 1905 et 1940, en privilégiant celles, souvent décriées, des Prix de Rome.

    Cette publication permet ainsi de découvrir des artistes bien plus originaux et divers que ne le laisse prévoir le discours convenu, et il semble, dès lors, bien vain de se demander s’ils étaient académiques, antimodernes, modernes qui s’ignorent, voire d’arrière-garde…
    Et s’ils représentaient une tradition révolutionnaire, propre à faire exploser les rhétoriques et les positionnements idéologiques de notre discipline ?

     

    Une tradition révolutionnaire. Les arts figuratifs de Rome à Paris 1905-1940

    Sous la direction de Jérôme Delaplanche et Dominique Jarrassé
    Publié par l'Académie de France à Rome - Villa Médicis en partenariat avec le Centre François-Georges Pariset, Université Bordeaux Montaigne

    Ouvrage issu de l’atelier de recherche Autour des Prix de Rome 1905-1945 : l’art figuratif au temps de l’art déco (Académie de France à Rome – Villa Médicis : 14-16 mai 2018 ; Musée Bourdelle : Paris, 4-5 octobre 2018)

    Le sommaire se découvre en cliquant ici.

     

  • Les nomenclatures stylistiques à l’épreuve de l’objet – Appel à participation

    Académie de France à Rome – Institut suisse à Rome

    Atelier de recherche en histoire de l’art

    24-26 octobre 2018

    Les nomenclatures stylistiques à l’épreuve de l’objet
    Construction et déconstruction du langage de l’histoire de l’art

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    L’Académie de France à Rome – Villa Médicis et l’Institut suisse à Rome organisent un atelier de recherche consacré au vocabulaire stylistique du 24 au 26 octobre 2018.

    Dans la perspective de rénover le format traditionnel du colloque, nous proposons de réunir pendant trois jours à Rome des chercheurs invités et des doctorants sélectionnés sur appel à participation afin de développer une nouvelle approche de la thématique.

    Présentation

    Tandis que l’histoire de l’art adopte de plus en plus une perspective globale en restructurant complètement sa façon de théoriser et d’enseigner la discipline, le présent atelier de recherche se propose de réfléchir aux notions de styles et d’époques qui ont forgé le champ d’étude et à leur pertinence actuelle. Quelle fut l’histoire, les usages et la critique des expressions comme « antique », « réalisme », « moderne », « contemporain », « avant-garde », termes sans cesse utilisés, mais de façon continuellement ambiguë ?

    En alternant les communications avec des analyses menées directement sur le terrain face aux objets, il s’agira non seulement d’aborder les constructions lexicales véhiculées par l’historiographie, mais également de confronter ces représentations à la réalité des objets artistiques – qu’ils soient peintures, sculptures, objets décoratifs ou encore ensembles architecturaux – et d’interroger les diverses valeurs et significations culturelles inscrites dans la matérialité même de l’œuvre d’art.

     

    Organisation

    Chaque participant, qu’il soit doctorant ou chercheur confirmé, sera tenu de faire parvenir au comité scientifique un essai de 30 000 signes environ développant en détail son thème de recherche. Cet essai sera partagé entre tous les participants quelques semaines avant la manifestation.

    Lors du séminaire, le chercheur devra présenter à l’ensemble des participants l’essentiel de son essai (contribution de quinze minutes suivie d’une discussion autour du concept abordé).

    Les séances de travail alterneront avec des visites de monuments et d’institutions culturelles à Rome.

    Les langues du colloque seront le français, l’italien et l’anglais : chaque participant s’exprimera dans l’une de ces trois langues et il est demandé à tous de certifier au comité organisateur une compréhension suffisante des trois langues du colloque qui ne sera pas traduit.

    Les articles/essais formeront les chapitres d’une publication scientifique sur ce sujet.

     

    Appel à participation

    Le présent appel à participation s’adresse aux doctorants et jeunes docteurs en histoire de l’art dont la thématique de recherche s’inscrit dans le sujet de l’atelier. Les propositions de communication (essai) devront être soumises avant le 28 février 2018, et devront comporter :

    • un texte de 5 000 signes présentant le projet d’essai + références bibliographiques ;
    • un résumé biographique de 800 signes maximum, ainsi qu’un CV et une liste des publications.
    • un exemple des quinze meilleures pages (reading sample) écrites par le candidat, issues d’une publication de son choix.

    Les participants seront informés de la sélection en mars 2018.

    Les doctorants et jeunes docteurs sélectionnés auront l’opportunité de séjourner une semaine, soit à l’Académie de France à Rome, soit à l’Institut suisse à Rome, dans le but de préparer leur essai. La période de séjour sera à discuter d’entente avec les instituts concernés. Les transports seront à la charge des participants.

    Les propositions devront être soumises par courriel, en spécifiant « nomenclatures stylistiques » dans l’objet du message, et envoyées à patrizia.celli@villamedici.it.

    Comité organisateur : Jérôme Delaplanche (Académie de France à Rome – Villa Médicis), Valérie Kobi (Istituto Svizzero di Roma).

    Comité scientifique : Simon Baier (Universität Basel), Claudia Conforti (Rome, Università di Tor Vergata), Jérôme Delaplanche (Académie de France à Rome – Villa Médicis), Maarten Delbeke (ETH Zürich), Michèle-Caroline Heck (Montpellier, Université Paul Valéry), Valérie Kobi (Istituto Svizzero di Roma), Sarah Linford (Rome, Accademia di Belle Arti), Christian Michel (Université de Lausanne), Caroline van Eck (University of Cambridge), Tristan Weddigen (Bibliotheca Hertziana, Max-Planck-Institut für Kunstgeschichte).

  • Appel à contributions – L’art figuratif au temps de l’Art déco

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    L’Académie de France à Rome – Villa Médicis et l’université Bordeaux-Montaigne organisent un séminaire de recherche sur la peinture et la sculpture de la première moitié du XXe siècle autour de la production des récipiendaires du Prix de Rome.
    Ce séminaire prendra la forme d’un atelier d’écriture et se déroulera pendant trois jours du lundi 14 mai au mercredi 16 mai 2018 à la Villa Médicis à Rome.
    Les participants de ce séminaire se rassembleront pendant trois jours dans l’un des salons de la Villa Médicis pour échanger et confronter les savoirs, et pour amorcer la mise en forme de la réflexion critique. Ils auront à leur disposition de la bibliographie (ouvrages, articles), des documents d’archives, des images. Les œuvres issues des collections de la Villa Médicis et datant de la période 1905-1945 seront présentés aux participants.
    Au terme de ces trois jours d’atelier d’écriture, une fois la matière historique et artistique problématisée, le travail sera réparti entre les chercheurs pour la rédaction d’essais qui formeront les chapitres du livre sur le sujet selon un calendrier qui sera proposé aux participants.

    La langue du séminaire sera le français.
    Les propositions de participation devront être soumises avant le 31 octobre 2017, et devront comporter :
    – une lettre témoignant de l’intérêt pour le sujet et pour les modalités de travail du séminaire, et proposant des perspectives de contributions ;
    – une brève présentation biographique avec une liste des publications du candidat en rapport avec le sujet du séminaire ;
    – une liste de suggestions bibliographiques sur le sujet du séminaire.
    Les participants seront informés de la sélection vers le 30 novembre 2017.
    Les propositions devront être soumises par courriel, en spécifiant « Art Déco » dans l’objet du message, et envoyées à patrizia.celli@villamedici.it.

    Plus d'information.

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  • Colloque : Appel à communication. L’ART DE LA BATAILLE

    Colloque international d’histoire de l’art

    Appel à communication

     

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    Louis-Jules Dumoulin, Panorama de la bataille de Waterloo
    Braine-l'Alleud (Belgique), 1912

     

     

    L’ART DE LA BATAILLE
    Stratégies visuelles de la scène de bataille
    de la Renaissance à nos jours

     

    L’Académie de France à Rome – Villa Médicis organise un colloque international sur la mise en images de la bataille par les artistes depuis la Renaissance, dans toutes les techniques visuelles, de la peinture au cinéma. Ce colloque, dirigé par Jérôme Delaplanche, chargé de mission pour l’histoire de l’art à l’Académie, est soutenu par la Bibliotheca Hertziana (Institut Max Planck pour l’Histoire de l’art), l’université Lumière Lyon 2, l’École Pratique des Hautes Études, l’université Paris Diderot - Paris 7 et par le Dipartimento di Studi Umanistici de l’université Roma Tre.

    Il se déroulera à Rome les 16 et 17 novembre 2017 avec des sessions à la Villa Médicis et à la Bibliotheca Hertziana.

     

    Présentation

    La mise en images de la bataille a toujours représenté un défi pour les artistes car l’action militaire requiert un agencement formel capable de transmettre l’ampleur – géographique, humaine, matérielle, mais aussi politique et idéologique – des événements.  Pour répondre à cette exigence, les artistes ont déployé des ressources créatives liées aux spécificités de chaque médium artistique, afin de donner au spectateur une image immersive ou pédagogique de la scène de bataille.

    Le colloque propose d’étudier la naissance de cette ambition et les modalités selon lesquelles des artistes, dans différents contextes de commande ou de création, ont mis en espace ou en séquence temporelle le récit guerrier de manière à susciter une expérience du regard, voire une expérience physique de l’événement chez le spectateur.

    Le colloque se tiendra sur deux jours. Une première partie, coordonnée par Joana Barreto (MCF, université Lumière-Lyon 2, membre du LARHRA) et Pauline Lafille (doctorante, EPHE, membre du SAPRAT), sera consacrée à la fortune particulière de la scène de bataille à partir de la Renaissance, à ses expérimentations spatiales et à ses évolutions morphologiques et iconographiques.

    Le nouvel élan mimétique révolutionne la narration historique dans les images fixes ou mobiles, souvent caractérisés par une monumentalité inédite, en introduisant une tension entre une démarche inclusive du spectateur dans l’action afin de susciter l’empathie et la recherche d’un point de vue panoramique propice au développement narratif. Les scènes de bataille se multiplient alors dans différents espaces palatiaux (grandes salles, appartements privés, galeries) et tendent à adopter des dispositifs iconographiques variés et souvent originaux (séquence linéaire, face-à-face, décomposition de l’action) destinés à provoquer un effet puissant sur le spectateur : celui-ci oscille alors entre un sentiment d’écrasement face à l’image de la bataille et la recherche active de son intelligibilité.

    Outre les scènes isolées, le colloque propose d’interroger également la création de typologies d’espaces associés exclusivement au thème militaire, la salle et la galerie des batailles, qui témoignent des nouvelles ambitions politiques et figuratives de la scène de guerre depuis la « Révolution militaire ». Les prémisses, majoritairement italiennes, de ces images de guerre des XVe et XVIe siècles, puis leur développement européen, en Espagne, en France, en Angleterre, en Europe centrale et du Nord, seront à envisager jusqu'au XVIIIe siècle.

    Une deuxième partie, coordonnée par Gaspard Delon (MCF, université Paris 7, membre du CERILAC) et Laura Iamurri (Prof. associata, università Roma Tre, Dipartimento di Studi Umanistici), sera dédiée aux périodes où l'invention de la photographie puis du cinéma renouvelle les conditions de la mimesis dans la représentation de la guerre. Alors que la mise en images de la bataille apparaît dans des contextes de commande et de réception assez différents de la période précédente, l’ambition de figurer la bataille tend à rapprocher toujours davantage l’expérience vécue par le spectateur de celle du soldat.

    Les panoramas du XIXe siècle cherchent à employer de nouveaux moyens pour renforcer encore l’expérience vécue en augmentant l’illusion visuelle et spatiale de manière inédite. La visualisation panoptique de l'action offerte par ces dispositifs qui tendent à inclure parfois d'autres sens que la vue, notamment l'ouïe, est encore redéfinie par l’arrivée du cinéma. Corps en mouvement, montage entre points de vue successifs, déplacements de caméra, musique et bruitages y sont autant de paramètres susceptibles de contribuer à l’immersion du spectateur et à la mise en forme de l’affrontement. De Griffith et Eisenstein jusqu’aux expérimentations numériques dans les films du XXIe siècle, les représentations de batailles rangées stimulent et mettent à l’épreuve l’évolution des techniques audiovisuelles : formats larges, procédés de sonorisation et de spatialisation, recherches rythmiques, trucages, simulations de foule. Elles retrouvent ainsi, en les reformulant, les défis et ambitions esthétiques rencontrés par les artistes des siècles précédents dans leurs évocations de l’action guerrière.

     

    Organisation

    Les langues du colloque seront le français, l’italien, l’anglais et l’allemand. Les propositions de communication devront être soumises avant le 15 mai 2017, et devront comporter un titre, un texte de 2500 signes maximum ainsi qu’une présentation biographique de l’auteur de 2000 signes maximum. Les participants seront informés de la sélection vers le 15 juin 2017.

    Chaque communication durera 20 minutes. Les textes issus des communications feront l’objet d’une expertise en vue de leur publication éventuelle.

     

    Les propositions devront être soumises par courriel, en spécifiant « art de la bataille » dans l’objet du message, et envoyées à patrizia.celli@villamedici.it.

     

     

    Comité scientifique : Jérôme Delaplanche (Académie de France à Rome – Villa Médicis), Joana Barreto (Lyon 2, LARHRA), Gaspard Delon (Paris 7, CERILAC), Sybille Ebert-Schifferer (Bibliotheca Hertziana, Max-Planck-Institut für Kunstgeschichte), Laura Iamurri (Roma Tre, Dipartimento di Studi Umanistici), Pauline Lafille (EPHE, SAPRAT).

     

                 

  • Offre de stage

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    STAGE AU DÉPARTEMENT D’HISTOIRE DE L’ART

    DE L’ACADÉMIE DE FRANCE À ROME – VILLA MÉDICIS

     

     

    Description de l’organisme

     

    L’Académie de France à Rome – Villa Médicis favorise la création artistique et la recherche en histoire de l’art à travers des résidences et une programmation culturelle qui vise à valoriser le dialogue entre la France et l’Italie. Créée en 1666, l’Académie de France à Rome a également pour mission de conserver et de valoriser la Villa Médicis, son siège depuis 1803, ses jardins et ses collections d’art.

     

    Le département d’histoire de l’art, dirigé par un chargé de mission, développe différents programmes de recherche sur l’histoire de l’art européen de la Renaissance à nos jours en lien avec d’autres centres de recherche français, italiens et étrangers. Il coordonne la publication de Studiolo, la revue scientifique d’histoire de l’art de l’Académie. Il organise également plusieurs colloques par an qui sont régulièrement publiés par l’Académie dans sa Collection d’histoire de l’art. Il encadre les pensionnaires historiens de l’art et restaurateurs ainsi que les lauréats Daniel Arasse (huit doctorants par année, en partenariat avec l’École française de Rome) et les lauréats André Chastel (trois chercheurs post-doctorat par année, en partenariat avec l’Institut National d’Histoire de l’Art). Le département est également responsable de la conservation, de l’étude et de la valorisation des collections d’œuvres d’art de l’Académie.

     

    Lieu : Rome, Italie

    Nature : Stage

    Fonction : Assistance au département d’histoire de l’art

    Durée : 6 mois

    Début : 4 septembre 2017

    Informations complémentaires : convention de stage obligatoire

     

     

    Descriptif :

     

    Le stagiaire participera aux activités éditoriales, patrimoniales et logistiques du département.

     

    Activités principales

    1. Colloque et publications, en collaboration avec l’Assistante chargée des colloques et des publications :
    • Aide à l’organisation de colloques ;
    • Aide à la relecture de textes.

     

     

    1. Patrimoine et archives, en collaboration avec l’Assistante chargée du patrimoine et des archives :

     

    • Aide à l’enrichissement de l’outil informatique de gestion des collections ;
    • Aide à la mise au point de dossiers individuels d’œuvres ;
    • Aide au suivi des restaurations des collections ;
    • Aide à l’organisation muséographique des collections.

     

    Profil recherché :

     

    • Étudiant(e) niveau Master (1 ou 2) ;
    • Solide formation en histoire de l’art ;
    • Maitrise parfaite des langues française et italienne (parlé et écrit) ;
    • La connaissance de l’anglais est appréciée ;
    • Maîtrise des outils bureautiques standards ;
    • Intéressé par l’édition ;
    • Intéressé par la recherche en histoire de l’art.

     

    Compétences:

     

    • Rigueur et sens de l’organisation ;
    • Dynamisme, disponibilité ;
    • Autonomie et capacité d’adaptation ;
    • Très bonnes qualités relationnelles et capacité à travailler en équipe ;
    • Curiosité intellectuelle ;
    • Esprit méticuleux ;
    • Très bonne orthographe.

     

     

     

    Envoyer CV et lettre de motivation en français à la Responsable des Ressources Humaines avant le 9 avril 2017 : lavinia.triglia @ villamedici.it

  • Appel à communication

    L’Académie de France à Rome et l’Université Paris 8 organisent, avec la participation du Centro Sperimentale di Cinematografia – Cineteca Nazionale di Roma, un colloque international à la Villa Médicis les 15 et 16 juin 2017.

     

    VERS UNE ESTHÉTIQUE DU SPECTACULAIRE

    Le cinéma muet italien au croisement des arts plastiques, scéniques et décoratifs

    1896-1930

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    Thais (1917) - Anton Giulio Bragaglia

    Présentation

    Ce colloque entend questionner, sous un angle esthétique, les phénomènes ou processus de circulations conscients ou inconscients – reprises, citations, survivances, migrations – des arts et des médiums antérieurs et contemporains au cinéma. Nous réfléchirons aux rapprochements possibles entre l’industrie du cinéma et les milieux artistiques dans leur volonté de toucher un large public. L’industrie naissante du film est, en effet, prise dans une tension entre, d’une part, une quête de légitimation artistique et, d’autre part, la constitution d’un grand spectacle « populaire » qui puise dans la part visuelle des spectacles scéniques de l’époque (danse, opéra, théâtre, pantomime, tableau vivant).


    Plusieurs axes sont privilégiés :
    - Une énergie figurative en circulation : l’étude iconographique des motifs répétés entre les arts visuels et le cinéma ; la représentation romantique du paysage ; le futurisme et les avant-gardes.
    - Des talents mis au service des arts : la contribution des peintres à la réalisation des décors et costumes de cinéma ; l’étude iconographique et historique des affiches des films et du graphisme des revues de l’époque.
    - Rome, musée à ciel ouvert : la représentation de Rome en peinture et en cinéma ; les répétitions des mêmes points de vue, lieux, et cadrages. Une étude comparée des vues filmées depuis la Villa Medici et des tableaux reprenant le même point de vue sera particulièrement appréciée.
    - Un cinéma de son temps : les écrits d’artistes sur le cinéma et les relations entre les différents milieux artistiques au temps du muet ; les écrits de cinéastes, de critiques et de théoriciens qui se réfèrent à la peinture, à la sculpture, et aux arts décoratifs.
    - Une conception du cinéma comme « art total » : la manière dont le film art a été
    conçu comme le moyen d’expression suprême, susceptible d’accomplir les aspirations de
    diverses tendances artistiques situées dans l’héritage wagnérien, allant du symbolisme aux avant-gardes.

    Organisation
    Les langues du colloque seront le français, l’italien et l’anglais. Chaque communication durera 20 minutes. Les textes issus des communications feront l’objet d’une expertise en vue de leur publication.
    Les propositions de communication devront être soumises avant le 11 mars 2017, et devront comporter un titre, un texte de 2500 signes maximum et une présentation biographique de l’auteur. Les participants seront informés de la sélection autour du 20 mars.

    Les propositions devront être soumises par courriel, en spécifiant « colloque cinéma italien muet » dans l’objet du message, et envoyées à patrizia.celli @ villamedici.it.

     

    Comité d’organisation
    Jérôme Delaplanche (Chargé de mission pour l’histoire de l’art, Académie de France à Rome – Villa Médicis)
    Céline Gailleurd (Maître de Conférences, Université de Paris 8, ESTCA)

    Comité scientifique
    Silvio Alovisio (Professore Associato, Università degli Studi di Torino)
    Ivo Blom (Professor, Vrije Universiteit, Amsterdam)
    Gian Piero Brunetta (Professore Emerito, Università degli Studi di Padova)
    Michele Canosa (Professore Associato confermato, Università degli Studi di Bologna)
    Laurent Guido (Professeur, Université de Lille, CEAC)
    Anne-Violaine Houcke (Maître de Conférences, Université Paris Ouest-Nanterre, HAR)
    Luca Mazzei (Ricercatore, Università degli Studi di Roma "Tor Vergata")

     

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    Il fuoco (1916) - Giovanni Pastrone

     

     

     

  • Colloque à la Villa Médicis - janvier 2017

    Appel à communication :

    Les Académies artistiques

    entre héritage et débats artistiques contemporains

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    © Justine Emard, ADAGP

     

    L’Académie de France à Rome, l’Accademia Nazionale di San Luca et l’Accademia di Belle Arti di Roma organisent un colloque international à l’occasion des 350 ans de la fondation de l’Académie de France à Rome. Ce colloque international coïncidera avec la clôture de trois expositions reliées : une à la Villa Médicis, 350 ans de création. Les artistes de l’Académie de France à Rome de Louis XIV à nos jours ; la deuxième à l’Accademia di San Luca, Roma-Parigi: accademie a confronto. Rapporti tra l'Accademia di San Luca e la Francia secc. XVII-XIX ; et la troisième à l’Accademia di Belle Arti, Accademia, Accademie: tra ricerca, trasmissione e creazione artistica, secc. XIX-XXI.
    Il se tiendra dans ces trois institutions, successivement les 11, 12 et 13 janvier 2017.

    Le colloque entend réfléchir sur les enjeux historiques et actuels du fonctionnement des académies artistiques à Rome et ailleurs, en particulier dans leurs rapports à la tradition dans un contexte de transmission du savoir et de soutien à la création. Il s’attardera sur la manière dont les académies se sont organisées entre-elles, autonomisant leurs activités didactiques et scientifiques, depuis l’Accademia del Disegno fondée à Rome en 1593, aux grandes réformes institutionnelles du XIXème siècle et jusqu'à la création contemporaine.

    Les langues du colloque seront le français, l’italien et l’anglais. Les propositions de communication devront être soumises avant le 15 juin 2016, et devront comporter un titre, un texte de 2500 signes maximum et une présentation biographique de l’auteur. Le comité scientifique et organisationnel, composé de représentants des trois institutions, choisira un maximum de 30 participants. Les participants seront informés de la sélection autour du 15 juillet 2016.

    Les propositions devront être soumises par courriel, en spécifiant « colloque 350 ans » dans l’objet du message, et envoyées à patrizia.celli[at]villamedici.it

    Toutes les informations se trouvent ici.

     

  • Pour une histoire globale de l’art

    Le musée du Louvre organise le mercredi 18 juin une grande journée d'études sur le thème de l'histoire globale de l'art.

    J'aurai le plaisir de prononcer une conférence à 17h10 présentant la naissance de la globalisation culturelle en regard avec le parcours du musée du Louvre Abou Dabi.

    Le programme complet se trouve ici.

    Cette manifestation accompagne la présentation au musée du Louvre de la grande exposition consacrée aux premières acquisitions du futur musée de la capitale des Émirats Arabes Unis.

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    Jean-Etienne Liotard (1702 - 1789)
    Portrait en pied du comte Corfiz Anton Ulfeld dans un intérieur ottoman
    Istanbul, Turquie, 1740-1741
    31,3 x 22,7 cm
    Gouache et aquarelle sur parchemin
    Louvre Abu Dhabi, Abu Dhabi LAD 2011.015
  • Colloque d'Histoire de l'art à l'ICP

    Nous organisons à l'ICP les 5 et 6 avril 2013 un colloque international d'histoire de l'art intitulé : L’œuvre d’art entre ambition identitaire et aspiration à l’universel.

     

    L’œuvre d’art porte en elle une tension : elle est tout à la fois le symbole d’une identité particulière et elle mène chacun vers un message d’ordre universel. Ce colloque aura pour ambition d'explorer cette double dimension de la création artistique à travers des communications couvrant un large champ géographique et chronologique.

    Le programme se trouve ici (cliquez pour agrandir) :

    ICP-Programme.jpg

    Et le détail des participants ici :

    ICP-Participants.jpg

    L'accès est libre dans la limite des places disponibles.

  • Joseph Parrocel aux Invalides

    En 1974, à l’occasion du tricentenaire de la fondation de l’Hôtel des Invalides, le musée de l’Armée publiait un ouvrage de référence, intitulé Les Invalides. Trois siècles d’histoire, véritable somme des connaissances sur l’Hôtel, son édification, ses évolutions, mais aussi ses pensionnaires, ses institutions patrimoniales, etc. des origines à nos jours.

    Les importants développements de la recherche historique de ces dernières années ont incité le musée de l'armée à faire le point sur la connaissance de cette institution avec l'organisation d'un colloque: 

    Trois cent quarante ans d’histoire des Invalides

    Ce colloque se tiendra les 4 et 5 décembre 2012 à l'auditorium Austerlitz du musée de l’Armée de 9h15 à 18h. Réservation obligatoire, dans la limite des places disponibles, à histoire-ma[at]invalides.org.

    À cette occasion, je prononcerai une communication intitulée:

    Réflexions à partir des peintures de Parrocel aux Invalides :

    une orientation muséale entre histoire de l’art et histoire

    L'objectif sera de partir des peintures murales de Joseph Parrocel aux Invalides, de passer par l'actualité de la recherche sur Parrocel (en présentant des oeuvres inédites) et sur les images de la guerre (en signalant les derniers colloques et publications), puis de montrer que ces études croisent de plus en plus histoire de l'art et histoire, et enfin de revenir au Musée de l'Armée avec des propositions de pistes de réflexions autour de la politique éducative des grands établissements culturels à destination des publics des Collèges et des Lycées, avec dans le cas des Invalides un possiblement renforcement du regard artistique des visiteurs sur les objets témoins de la guerre.

    Pour mémoire, une image avant/après de la spectaculaire restauration de 2005 des peintures murales du réfectoire François Ier à l'Hôtel des Invalides :

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    Joseph Parrocel, Le siège de Bouillon

     état antérieur (disparu)                                            état actuel

  • Prisonniers de guerre à Nancy

     

    L'université Nancy 2 et le Centre de Recherche Universitaire Lorrain d'Histoire organisent sous la direction de Laurent Jalabert, Maître de conférences, un colloque international sur le thème :

     LES PRISONNIERS DE GUERRE (XVe - XIXe siècles) :

     entre marginalisation et reconnaissance


     Le colloque se tiendra du 5 au 7 novembre 2012. A cette occasion, je prononcerai une communication intitulée :

     

    L'ICONOGRAPHIE DU CAPTIF DE L'ANTIQUITÉ À L'ÉPOQUE CLASSIQUE

     OU

     LA LENTE ÉMERGENCE D’UN SCRUPULE

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     Pierre de Franqueville, Captifs provenant du décor du piédestal de la statue équestre d 'Henri IV sur le Pont Neuf, 1614-1618, Paris, musée du Louvre. Fondus et ciselés par Francesco Bordoni. Monument détruit en 1792 sauf les Quatre Captifs

     

  • Envers et contre tous

     

    Les actes du colloque Art et violence organisé par René Démoris, Florence Ferran et Corinne Lucas Fiorato et qui s'était tenu à l'Université de Paris 3 - Sorbonne nouvelle en décembre 2010, viennent de paraître aux éditions Desjonquères.

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    Ma contribution à cette belle publication s'intitule :

      Envers et contre tous. La vie d'artiste selon Antoine-Joseph Dezallier d'Argenville.

    Dans son Abrégé de la vie des plus fameux peintres (Paris, 1745, 2e éd. 1762), Dezallier d'Argenville décrit les efforts des artistes pour s'imposer dans une société qui se montre parfois hostile à l'expression de leur génie créateur. Les vies de Joseph Parrocel et de Noël-Nicolas Coypel sont très significatives à cet égard.

    Parrocel, peintre de bataille, s’est acquis une réputation d’artiste au caractère fiévreux, inventeur d’images sanglantes et furieuses. « Trop sincère pour être courtisan » nous explique Dezallier d’Argenville, Parrocel critiquait le caractère et la peinture de Van der Meulen, son concurrent direct, disant que « ce peintre ne savait pas tuer un homme ». Les biographes de Parrocel insistent sur ses conflits avec Jules Hardouin-Mansart dont il sort vainqueur par la seule qualité de son art. La figure de l’artiste fougueux qui déjoue les intrigues et l’emporte sur les gens de cour les plus en vue, plaît visiblement à Dezallier d’Argenville qui rapporte les péripéties et les bons mots à l’avantage du peintre.

    À l’inverse, la vie de Noël-Nicolas Coypel est émaillée d’humiliations et d’échecs qui se terminent par sa ruine financière. La mort de l’artiste est même mise directement en relation par ses biographes avec les procès et contrariétés qui empoisonnèrent son existence lors de son dernier et ambitieux chantier. Dezallier d'Argenville dresse un portrait attachant de cet homme prêt à tout sacrifier pour la grandeur de son art, quitte à y laisser sa fortune et sa santé.

    L’étude de ces deux carrières met en lumière les procédés historiographiques de Dezallier d'Argenville : celui-ci s'appuie autant sur les triomphes que sur les échecs pour réaffirmer le concept de la grandeur de l’artiste qui cherche à s'imposer envers et contre tous.


  • Pour une approche typologique de la peinture de bataille

     

    Le Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine de l'Université de Nice Sophia-Antipolis vient de faire paraître dans les Cahiers de la Méditerranée les actes d'un colloque que Marie-Aline Barrachina et Jean-Pierre Pantalacci y avaient organisé du 19 au 21 novembre 2009 sur le thème : Guerres et guerriers dans l'iconographie et les arts plastiques.

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    Nous avions contribué à cette réflexion par une communication intitulée "Pour une approche typologique de la peinture de bataille du XVIIe siècle". Au sein de l'art classique, la peinture de bataille est un genre mal connu et souvent malheureusement peu apprécié. Elle est en effet perçue comme monotone et paradoxalement peu émouvante. Ignorant fréquemment les tenants et les aboutissants de l'affrontement représenté, le spectateur reste parfois indifférent. Cette peinture obéit à des codes de représentation bien particuliers qui peuvent donner l’impression d’une production un peu répétitive. La connaissance de ces codes et surtout de la manière dont les artistes jouent avec ceux-ci, offrent cependant d'intéressants points d’entrée. Notre article propose ainsi de donner les clefs de lecture de cette peinture à partir d'une typologie formelle.