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Université

  • Les mots du geste dans la France du XVIIIe siècle

    Le centre de recherche HICSA de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne avait organisé le 28 septembre 2019 un colloque sur la question de la facture de la peinture au XVIIIe siècle intitulé :

    Aux limites de l’étude matérielle de la peinture : la reconstitution du geste artistique

    Étant donné le sujet de mon HDR, j’étais très heureux de pouvoir y participer. J’ai proposé une communication sur

    « Les mots du geste dans la France du XVIIIe siècle »

    Les actes du colloque ont été publiés en janvier 2021.

    Voici le propos de ma contribution :

    "Comment qualifier les mouvements de la brosse appliquant une pâte colorée sur un support ? La théorie artistique issue de la Renaissance néo-platonicienne est longtemps restée étrangère à cette question pourtant centrale. La peinture était une poésie muette, le tableau était une image. On assiste en Italie au milieu du XVIIe siècle à l’émergence d’un nouveau vocabulaire. L’évolution du discours sur l’art évolue plus notablement encore dans la France du XVIIIe siècle avec le développement des expositions, la multiplication des dictionnaires et encyclopédies et l’importance nouvelle du marché de l’art et des catalogues de vente. La connaissance du vocabulaire en usage au XVIIe et XVIIIe siècles interroge notre propre vocabulaire descriptif du geste de l’artiste. Et l’on s’aperçoit que la manière de décrire celui-ci dépend moins d’une analyse rationnelle que des paradigmes culturels de chaque époque."

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    Jean-Antoine Watteau, Le Jugement de Pâris, vers 1718 - 1721, musée du Louvre

     

    Pour citer cet article :

    Jérôme Delaplanche, « Les mots du geste dans la France du xviiie  siècle », dans Barbara Jouves-Hann et Hadrien Viraben (dir.), Aux limites de l’étude matérielle de la peinture : la reconstitution du geste artistique, actes de la journée tenue à Paris le 28 septembre 2019 à l’Institut national d’histoire de l’art, Paris, site de l’HiCSA, mis en ligne en janvier 2021, p. 9-24.

     

  • Les graveurs à l’Académie de France à Rome

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    Sarah Linford et Devin Kovach ont publié un ouvrage précieux et fort documenté sur le rôle de Rome dans l'histoire de l'estampe jusqu'à sa pratique contemporaine : Force field, Rome and Contemporary Printmaking.

    J'ai eu l'honneur d'y contribuer avec un article sur la place de la gravure à l'Académie de France à Rome : "French Printmakers in Rome. The Case of the Villa Medici French Academy".

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    Jean-Pierre Velly, Rosa au soleil, 1968

    FORCE FIELDS Rome and Contemporary Printmaking
    Dirigé par Sarah Linford et Devin Kovach
    EAN: 978-8-86060-882-6
    Publication: décembre 2020
    224 pages

    publié par Palombi Editori et Temple University Press

  • Une tradition révolutionnaire - nouvelle parution

    L'Académie de France à Rome vient de faire paraître les actes du dernier colloque que j'avais organisé à la Villa Médicis et probablement celui qui me tenait le plus à cœur : Une tradition révolutionnaire. Les arts figuratifs de Rome à Paris 1905-1940

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    L’étude renouvelée de l’art du premier XXe siècle est apparue comme une nécessité inattendue au moment de la préparation de l’exposition sur l’histoire artistique de l’Académie de France à Rome, 350 ans de création.  L’ambition de l’exposition était de présenter de manière équilibrée toutes les périodes historiques de l’Académie en montrant ce que les pensionnaires avaient pu produire lors de leur séjour au sein de l’institution. Si les Houdon, Fragonard, David, Ingres et Carpeaux s’imposent d’eux-mêmes, s’il est toujours plaisant de valoriser Luc-Olivier Merson, Alexandre Cabanel ou Henri Régnault, le XXe siècle « académique » devenait tout de suite plus mystérieux.
    Pour se limiter à sa première moitié, les noms d’artistes que l’on pouvait regrouper n’occupent guère les cimaises des musées d’art moderne nationaux et encore moins les cours d’histoire générale de l’art de l’université française ou de l’École du Louvre. Quand bien même ils s’y trouvent présentés ou cités, c’est le plus souvent dans une optique dépréciative, selon l’accusation d’un art « antimoderne », la figuration traditionnelle devenant par essence « réactionnaire ».

    L’effort accompli depuis quarante ans pour étudier sans préjugé ni mépris l’art autrefois dit « pompier » n’a donc pas, selon toute apparence, été porté sur les décennies suivantes et sur les artistes attachés à une forme de continuité stylistique avec l’Antique et Raphaël. Le présent volume entend poser un jalon dans la connaissance de cette immense production artistique marginalisée par un positionnement idéologique et politique encore aujourd’hui omniprésent.

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    Robert Pougheon, Amazones (qui est la toile à l'origine de l'expression "tradition révolutionnaire" due au critique Raymond Bouyer), 1926, huile sur toile, 240 x 240 cm


    Cet ouvrage entreprend alors l'étude de cette part maudite de l’art français du premier XXe siècle, l’art « académique », au sens propre comme au sens figuré. Réécrire cette histoire de l’art en y intégrant des tendances longtemps écartées au nom d’un dictat moderniste qui s’est érigé en norme absolue du droit d’entrer ou non dans l’histoire, tel est l’objectif des auteurs de cet ouvrage. Il ne s'agit pas de remettre en cause la suprématie du moderne que de remettre à leur place les productions figuratives entre 1905 et 1940, en privilégiant celles, souvent décriées, des Prix de Rome.

    Cette publication permet ainsi de découvrir des artistes bien plus originaux et divers que ne le laisse prévoir le discours convenu, et il semble, dès lors, bien vain de se demander s’ils étaient académiques, antimodernes, modernes qui s’ignorent, voire d’arrière-garde…
    Et s’ils représentaient une tradition révolutionnaire, propre à faire exploser les rhétoriques et les positionnements idéologiques de notre discipline ?

     

    Une tradition révolutionnaire. Les arts figuratifs de Rome à Paris 1905-1940

    Sous la direction de Jérôme Delaplanche et Dominique Jarrassé
    Publié par l'Académie de France à Rome - Villa Médicis en partenariat avec le Centre François-Georges Pariset, Université Bordeaux Montaigne

    Ouvrage issu de l’atelier de recherche Autour des Prix de Rome 1905-1945 : l’art figuratif au temps de l’art déco (Académie de France à Rome – Villa Médicis : 14-16 mai 2018 ; Musée Bourdelle : Paris, 4-5 octobre 2018)

    Le sommaire se découvre en cliquant ici.

     

  • Colloque : Appel à communication. L’ART DE LA BATAILLE

    Colloque international d’histoire de l’art

    Appel à communication

     

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    Louis-Jules Dumoulin, Panorama de la bataille de Waterloo
    Braine-l'Alleud (Belgique), 1912

     

     

    L’ART DE LA BATAILLE
    Stratégies visuelles de la scène de bataille
    de la Renaissance à nos jours

     

    L’Académie de France à Rome – Villa Médicis organise un colloque international sur la mise en images de la bataille par les artistes depuis la Renaissance, dans toutes les techniques visuelles, de la peinture au cinéma. Ce colloque, dirigé par Jérôme Delaplanche, chargé de mission pour l’histoire de l’art à l’Académie, est soutenu par la Bibliotheca Hertziana (Institut Max Planck pour l’Histoire de l’art), l’université Lumière Lyon 2, l’École Pratique des Hautes Études, l’université Paris Diderot - Paris 7 et par le Dipartimento di Studi Umanistici de l’université Roma Tre.

    Il se déroulera à Rome les 16 et 17 novembre 2017 avec des sessions à la Villa Médicis et à la Bibliotheca Hertziana.

     

    Présentation

    La mise en images de la bataille a toujours représenté un défi pour les artistes car l’action militaire requiert un agencement formel capable de transmettre l’ampleur – géographique, humaine, matérielle, mais aussi politique et idéologique – des événements.  Pour répondre à cette exigence, les artistes ont déployé des ressources créatives liées aux spécificités de chaque médium artistique, afin de donner au spectateur une image immersive ou pédagogique de la scène de bataille.

    Le colloque propose d’étudier la naissance de cette ambition et les modalités selon lesquelles des artistes, dans différents contextes de commande ou de création, ont mis en espace ou en séquence temporelle le récit guerrier de manière à susciter une expérience du regard, voire une expérience physique de l’événement chez le spectateur.

    Le colloque se tiendra sur deux jours. Une première partie, coordonnée par Joana Barreto (MCF, université Lumière-Lyon 2, membre du LARHRA) et Pauline Lafille (doctorante, EPHE, membre du SAPRAT), sera consacrée à la fortune particulière de la scène de bataille à partir de la Renaissance, à ses expérimentations spatiales et à ses évolutions morphologiques et iconographiques.

    Le nouvel élan mimétique révolutionne la narration historique dans les images fixes ou mobiles, souvent caractérisés par une monumentalité inédite, en introduisant une tension entre une démarche inclusive du spectateur dans l’action afin de susciter l’empathie et la recherche d’un point de vue panoramique propice au développement narratif. Les scènes de bataille se multiplient alors dans différents espaces palatiaux (grandes salles, appartements privés, galeries) et tendent à adopter des dispositifs iconographiques variés et souvent originaux (séquence linéaire, face-à-face, décomposition de l’action) destinés à provoquer un effet puissant sur le spectateur : celui-ci oscille alors entre un sentiment d’écrasement face à l’image de la bataille et la recherche active de son intelligibilité.

    Outre les scènes isolées, le colloque propose d’interroger également la création de typologies d’espaces associés exclusivement au thème militaire, la salle et la galerie des batailles, qui témoignent des nouvelles ambitions politiques et figuratives de la scène de guerre depuis la « Révolution militaire ». Les prémisses, majoritairement italiennes, de ces images de guerre des XVe et XVIe siècles, puis leur développement européen, en Espagne, en France, en Angleterre, en Europe centrale et du Nord, seront à envisager jusqu'au XVIIIe siècle.

    Une deuxième partie, coordonnée par Gaspard Delon (MCF, université Paris 7, membre du CERILAC) et Laura Iamurri (Prof. associata, università Roma Tre, Dipartimento di Studi Umanistici), sera dédiée aux périodes où l'invention de la photographie puis du cinéma renouvelle les conditions de la mimesis dans la représentation de la guerre. Alors que la mise en images de la bataille apparaît dans des contextes de commande et de réception assez différents de la période précédente, l’ambition de figurer la bataille tend à rapprocher toujours davantage l’expérience vécue par le spectateur de celle du soldat.

    Les panoramas du XIXe siècle cherchent à employer de nouveaux moyens pour renforcer encore l’expérience vécue en augmentant l’illusion visuelle et spatiale de manière inédite. La visualisation panoptique de l'action offerte par ces dispositifs qui tendent à inclure parfois d'autres sens que la vue, notamment l'ouïe, est encore redéfinie par l’arrivée du cinéma. Corps en mouvement, montage entre points de vue successifs, déplacements de caméra, musique et bruitages y sont autant de paramètres susceptibles de contribuer à l’immersion du spectateur et à la mise en forme de l’affrontement. De Griffith et Eisenstein jusqu’aux expérimentations numériques dans les films du XXIe siècle, les représentations de batailles rangées stimulent et mettent à l’épreuve l’évolution des techniques audiovisuelles : formats larges, procédés de sonorisation et de spatialisation, recherches rythmiques, trucages, simulations de foule. Elles retrouvent ainsi, en les reformulant, les défis et ambitions esthétiques rencontrés par les artistes des siècles précédents dans leurs évocations de l’action guerrière.

     

    Organisation

    Les langues du colloque seront le français, l’italien, l’anglais et l’allemand. Les propositions de communication devront être soumises avant le 15 mai 2017, et devront comporter un titre, un texte de 2500 signes maximum ainsi qu’une présentation biographique de l’auteur de 2000 signes maximum. Les participants seront informés de la sélection vers le 15 juin 2017.

    Chaque communication durera 20 minutes. Les textes issus des communications feront l’objet d’une expertise en vue de leur publication éventuelle.

     

    Les propositions devront être soumises par courriel, en spécifiant « art de la bataille » dans l’objet du message, et envoyées à patrizia.celli@villamedici.it.

     

     

    Comité scientifique : Jérôme Delaplanche (Académie de France à Rome – Villa Médicis), Joana Barreto (Lyon 2, LARHRA), Gaspard Delon (Paris 7, CERILAC), Sybille Ebert-Schifferer (Bibliotheca Hertziana, Max-Planck-Institut für Kunstgeschichte), Laura Iamurri (Roma Tre, Dipartimento di Studi Umanistici), Pauline Lafille (EPHE, SAPRAT).

     

                 

  • Appel à communication

    L’Académie de France à Rome et l’Université Paris 8 organisent, avec la participation du Centro Sperimentale di Cinematografia – Cineteca Nazionale di Roma, un colloque international à la Villa Médicis les 15 et 16 juin 2017.

     

    VERS UNE ESTHÉTIQUE DU SPECTACULAIRE

    Le cinéma muet italien au croisement des arts plastiques, scéniques et décoratifs

    1896-1930

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    Thais (1917) - Anton Giulio Bragaglia

    Présentation

    Ce colloque entend questionner, sous un angle esthétique, les phénomènes ou processus de circulations conscients ou inconscients – reprises, citations, survivances, migrations – des arts et des médiums antérieurs et contemporains au cinéma. Nous réfléchirons aux rapprochements possibles entre l’industrie du cinéma et les milieux artistiques dans leur volonté de toucher un large public. L’industrie naissante du film est, en effet, prise dans une tension entre, d’une part, une quête de légitimation artistique et, d’autre part, la constitution d’un grand spectacle « populaire » qui puise dans la part visuelle des spectacles scéniques de l’époque (danse, opéra, théâtre, pantomime, tableau vivant).


    Plusieurs axes sont privilégiés :
    - Une énergie figurative en circulation : l’étude iconographique des motifs répétés entre les arts visuels et le cinéma ; la représentation romantique du paysage ; le futurisme et les avant-gardes.
    - Des talents mis au service des arts : la contribution des peintres à la réalisation des décors et costumes de cinéma ; l’étude iconographique et historique des affiches des films et du graphisme des revues de l’époque.
    - Rome, musée à ciel ouvert : la représentation de Rome en peinture et en cinéma ; les répétitions des mêmes points de vue, lieux, et cadrages. Une étude comparée des vues filmées depuis la Villa Medici et des tableaux reprenant le même point de vue sera particulièrement appréciée.
    - Un cinéma de son temps : les écrits d’artistes sur le cinéma et les relations entre les différents milieux artistiques au temps du muet ; les écrits de cinéastes, de critiques et de théoriciens qui se réfèrent à la peinture, à la sculpture, et aux arts décoratifs.
    - Une conception du cinéma comme « art total » : la manière dont le film art a été
    conçu comme le moyen d’expression suprême, susceptible d’accomplir les aspirations de
    diverses tendances artistiques situées dans l’héritage wagnérien, allant du symbolisme aux avant-gardes.

    Organisation
    Les langues du colloque seront le français, l’italien et l’anglais. Chaque communication durera 20 minutes. Les textes issus des communications feront l’objet d’une expertise en vue de leur publication.
    Les propositions de communication devront être soumises avant le 11 mars 2017, et devront comporter un titre, un texte de 2500 signes maximum et une présentation biographique de l’auteur. Les participants seront informés de la sélection autour du 20 mars.

    Les propositions devront être soumises par courriel, en spécifiant « colloque cinéma italien muet » dans l’objet du message, et envoyées à patrizia.celli @ villamedici.it.

     

    Comité d’organisation
    Jérôme Delaplanche (Chargé de mission pour l’histoire de l’art, Académie de France à Rome – Villa Médicis)
    Céline Gailleurd (Maître de Conférences, Université de Paris 8, ESTCA)

    Comité scientifique
    Silvio Alovisio (Professore Associato, Università degli Studi di Torino)
    Ivo Blom (Professor, Vrije Universiteit, Amsterdam)
    Gian Piero Brunetta (Professore Emerito, Università degli Studi di Padova)
    Michele Canosa (Professore Associato confermato, Università degli Studi di Bologna)
    Laurent Guido (Professeur, Université de Lille, CEAC)
    Anne-Violaine Houcke (Maître de Conférences, Université Paris Ouest-Nanterre, HAR)
    Luca Mazzei (Ricercatore, Università degli Studi di Roma "Tor Vergata")

     

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    Il fuoco (1916) - Giovanni Pastrone

     

     

     

  • Offre de stage

     

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    © Thibaut de Rohan

     

     

    STAGE AU DÉPARTEMENT D’HISTOIRE DE L’ART

    DE L’ACADÉMIE DE FRANCE À ROME – VILLA MÉDICIS

     

     Description de l’organisme

    L’Académie de France à Rome – Villa Médicis favorise la création artistique et littéraire dans tous ses domaines à travers des résidences pour artistes et chercheurs et une programmation culturelle qui vise à valoriser le dialogue entre la France et l’Italie, dans un esprit d’ouverture sur le reste du monde. Créée en 1666, l’Académie de France à Rome s’occupe également de conserver et de faire connaître la Villa Médicis, son siège depuis 1803, ses jardins et ses collections d’art.

    Le département d’histoire de l’art est dirigé par un chargé de mission pour l’histoire de l’art. Le département organise des colloques qui sont régulièrement publiés par l’Académie dans sa Collection d’histoire de l’art. Il coordonne la publication de Studiolo, la revue d’histoire de l’art de l’Académie, dont le comité de rédaction sélectionne chaque année des articles pour le dossier thématique ou les varia. En lien avec d’autres centres de recherche français, italiens et étrangers, il développe différents programmes sur l’histoire de l’art européen de la Renaissance à nos jours. Il encadre les pensionnaires historiens de l’art et restaurateurs ainsi que les lauréats Daniel Arasse (huit doctorants par année, en partenariat avec l’École française de Rome) et  les lauréats André Chastel (trois chercheurs post-doctorat par année, en partenariat avec l’Institut National d’Histoire de l’Art).

    Le département  est également responsable de la conservation, de l’étude et de la valorisation des collections d’œuvres d’art, du patrimoine et des archives de l’Académie. Il assure le support scientifique des visites guidées de la Villa Médicis.

     

    Lieu: Rome, Italie

    Nature: Stage

    Fonction : Assistance au département d’histoire de l’art

    Durée: 5 mois

    Début: mars 2017

    Informations complémentaires: convention de stage obligatoire

     

     

    Descriptif :

    Le stage consiste à assister le département dans son action éditoriale, patrimoniale (archives, collection de l’Académie et  patrimoine de la Villa Médicis) et dans son activité logistique (organisation des colloques, des journées d’études, des présentations de livres).

     

     

    Activités principales

    Publications et colloques, en collaboration avec l’Assistante chargée des colloques et des publications :

    • Aide à l’envoi et à la réception des épreuves ;
    • Aide au contact avec le comité de rédaction ;
    • Aide à l’organisation de colloques, journées d’études, présentation de livres.

     Patrimoine et archives, en collaboration avec l’Assistante chargée du patrimoine et des archives :

    • Aide au pré-marquage et au marquage des collections ;
    • Aide à l’enrichissement du nouvel inventaire en cours de réalisation ;
    • Aide à la mise au point de dossiers individuels d’œuvres ;
    • Aide au suivi des restaurations des collections ;
    • Aide à l’organisation muséographique des collections.

     

    Profil recherché:

    • Étudiant(e) niveau Master (1 ou 2) ;
    • Formation en histoire de l’art ;
    • Maitrise parfaite des langues française et italienne (parlé et écrit) ;
    • La connaissance de l’anglais est appréciée ;
    • Maîtrise des outils bureautiques standards ;
    • Intéressé par l’édition ;
    • Intéressé par la recherche.

     

    Compétences:

    • Rigueur et sens de l’organisation ;
    • Dynamisme, disponibilité ;
    • Autonomie et capacité d’adaptation ;
    • Très bonnes qualités relationnelles et capacité à travailler en équipe ;
    • Curiosité intellectuelle ;
    • Esprit méticuleux ;
    • Très bonne orthographe.

     

    Envoyer CV et lettre de motivation en français à la Responsable des Ressources Humaines Lavinia Triglia avant le 20 octobre 2016: lavinia.triglia@villamedici.it

     

     

  • Nouvelle publication : un tableau n'est pas qu'une image

    couverture HDR.jpgLes Presses Universitaires de Rennes viennent de faire paraître ma thèse d'Habilitation à Diriger des Recherches que j'avais soutenue en décembre 2014.

    Voici le propos :

    La progressive prise en considération de la facture de la peinture dans la culture artistique du XVIIIe siècle est l’histoire d’un enrichissement du regard. La peinture était décrite jusqu’alors comme une fenêtre ou comme un miroir. Elle devint aussi une matière. Au commentaire d’une image s’ajouta le commentaire d’une surface. Nous sommes aujourd’hui entièrement redevables de ce retournement paradigmatique qui eut lieu vers 1760.

    Ce livre ambitionne d’expliquer de quelle manière la question de la nature picturale de la peinture devient peu à peu prééminente dans les esprits de  l’époque, jusqu’à fonder notre regard critique actuel. Il analyse les tensions et interactions entre le discours et la pratique, en partant du théoricien André Félibien jusqu’au peintre Jacques-Louis David.

    Textes et tableaux sont rassemblés autour de quatre lieux : (1) l’Académie et les textes théoriques ; (2) l’atelier et l'étude des pratiques ; (3) le Salon et la critique d’art  ; (4) la salle de vente et le vocabulaire des  catalogues de vente.

    Sur ce dernier lieu, la méthode statistique permet de suivre très finement l’évolution chronologique du champ lexical. Chargée de promouvoir les tableaux, cette nouvelle littérature artistique n’hésite pas à en souligner audacieusement les qualités proprement picturales.

    Une nouvelle voie s’ouvre alors, qui permettra, un siècle plus tard, à Delacroix d’affirmer précisément que « le premier mérite d’un tableau est d’être une fête pour l’œil ».

     

    On trouvera en accès libre sur le site de l'éditeur le texte entier de l'introduction.

    Je présenterai l'ouvrage au musée des Beaux-Arts de Tours le samedi 4 juin 2016 à 16h.

     

    Un tableau n’est pas qu’une image. La reconnaissance de la matière de la peinture en France au XVIIIe siècle, Rennes, Presses Universitaire de Rennes, collection "Art et Société", 2016

    Format : 17 x 24,5 cm
    Nombre de pages : 240 p.

    Illustrations : Couleurs et N & B

    ISBN : 978-2-7535-4370-6

    Disponibilité : en librairie
    Prix : 26,00 €

  • Soutenance d'HDR

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    Le mardi 9 décembre 2014 à 14h, je soutiens à l'université de Bourgogne de Dijon mon Habilitation à Diriger des Recherches (HDR).

    Le titre du manuscrit inédit qui constitue la partie principale de mon dossier est :

    La Peinture comme matière

    La reconnaissance du faire de la peinture en France au dix-huitième siècle

     

     

    Mon directeur de recherche est le Professeur Olivier Bonfait. Le jury est constitué de  :

    Mme Michèle-Caroline Heck, Professeur, Université Montpellier III

    Mme Jacqueline Lichtenstein, Professeur émérite, Université Paris Sorbonne

    M. Christian Michel, Professeur, Université de Lausanne

    M. Thomas Kirchner, Professeur, Université de Francfort sur le Main

    M. Olivier Bonfait, Professeur, Université de Bourgogne

    M. Christophe Leribault, Directeur du Musée du Petit-Palais à Paris

     

     

    Voici un résumé de mon manuscrit :

    La progressive prise en considération du « faire » pictural dans la culture artistique du xviiie siècle est l’histoire d’un enrichissement du regard sur la peinture. Cette dernière était décrite jusqu’alors comme une fenêtre ou comme un miroir. Elle devint aussi une matière. Au commentaire d’une image s’ajouta le commentaire d’une surface. Notre étude ambitionne d’expliquer de quelle manière la question de la nature picturale de la peinture devient peu à peu prééminente dans les esprits de l’époque. L’étude est structurée selon une approche chronologie en trois temps : 1670/1720 et les acquis de la Querelle du coloris ; 1720/1760 et la célébration du faire ; 1760/1790 et la discipline du surgissement, et autour de quatre lieux : l’Académie, le Salon, l’atelier, la salle de vente.

    La première partie souligne les avancées théoriques des débats autour du coloris. Il apparaît que ce moment important en France de la réflexion sur l’art est resté très en retrait sur la question de la facture. De la couleur à la matière, il n’y a qu’un pas, mais qui fut bien rarement franchi. Pourtant, en prenant la forme d’une révolte contre une vision intellectuelle de l’art, la querelle du coloris a paru mettre le doigt sur une dimension fondamentale de la création artistique : sa nature sensuelle par-delà l’intelligence de l’image, ouvrant vers la dimension du plaisir.

    Le deuxième moment, vers le milieu du xviiie siècle, voit le développement d’un vocabulaire attaché à la description de la facture des peintures. Un dialogue s’installe entre les pratiques nouvelles de la peinture contemporaine et les interrogations des critiques du Salon. Il est ainsi question de la visibilité de la touche en fonction de la distance du spectateur, de la vitesse d’exécution, du hasard des coups de pinceau et de la séduction opérée sur le spectateur par l’expression du « feu » de l’artiste. Charles-Nicolas Cochin est l’un des acteurs de cette reconnaissance nouvelle de la surface de la peinture.

    Enfin, au tournant du siècle, la revalorisation du sujet et la sévère critique de la peinture rococo accusée d’être fausse et fardée semblent mettre un terme à la célébration de la facture. Les critiques d’art comme les théoriciens manifestent de la méfiance face à l’excès d’attention envers l’exécution. En revanche, les artistes – et comment pourrait-il en être autrement ? – continuent  de créer des œuvres dont le faire est toujours aussi savant même s’il s’appuie sur des effets moins visibles. L’imitation des marbres antiques n’est pas qu’une question de contour et d’un rendu lisse des formes. C’est aussi l’expression d’une densité. La touche n’est plus un ornement final mais une structuration progressivement englobée par les couches successives.

    Méthodologiquement, notre projet de recherche analyse les tensions et interactions entre le discours sur l’art et la pratique de la peinture, de Félibien à David. Textes et œuvres sont étudiés dans leur diversité en examinant comment ils s’emparent de cette question et pour quels usages. Ils sont rassemblés autour de quatre lieux : l’Académie et l’ensemble des textes théoriques ; l’atelier et le témoignage des pratiques, aussi bien les documents écrits que les œuvres ; le Salon et la critique d’art ; la salle de vente et le vocabulaire des catalogues de vente. Sur ce dernier lieu, par exemple, la méthode statistique permet de suivre très finement l’évolution chronologique du champ lexical. Chargée de promouvoir les tableaux, cette nouvelle « littérature » artistique n’hésite pas à souligner et à désigner audacieusement les qualités proprement picturales des œuvres.

    Chardin VLR.jpgJean-Siméon Chardin, Pipes et vases à boire, détail, Paris, Musée du Louvre

    Photographie en lumière rasante par le C2RMF