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Velázquez

C'était l'exposition la plus attendue de l'année. Tout le petit monde de l'histoire de l'art s'impatientait à l'annonce de l'événement. Il faut dire... Velázquez ! Le peintre des peintres. À Paris. Connaissant la difficulté de faire venir du Prado les tableaux du maître espagnol, on était par ailleurs très curieux de découvrir le résultat, de voir ce que le commissaire de l'exposition, Guillaume Kientz, avait réussi à rassembler. Mais également de voir par quel côté il allait aborder la question, quel parcours allait-il proposer.

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Disons-le tout de suite : l'exposition est une magnifique réussite, surtout en tenant compte des contraintes. Difficile en effet de présenter l’œuvre d'un artiste dont les plus grands et fascinants et obsédants chefs d’œuvre sont absents. Les Lances, les Fileuses, les Ménines sont restées chez elles.

Mais il y a la Vénus. Et Innocent X. Et Apollon chez Vulcain. Il y a donc tout de même bien de quoi se nourrir et s'enivrer.

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Faisant de cette contrainte une force, l'exposition présente l’œuvre de Velázquez dans le contexte artistique de son temps. On assiste aux débuts du peintre, l'affirmation progressive de son pinceau, passant de contours un peu raides par moment dans sa prime jeunesse, à la soudaine souplesse, cette impression d'un pinceau vague mais toujours juste.

Un autre aspect passionnant de cette exposition est l'exercice continuel d'attribution qu'elle propose à l’œil du visiteur. Sur une cimaise, quatre ou cinq portraits. L'un d'eux est de Velázquez. Ou deux. Et un troisième serait attribué. Ou pas. Magnifique exercice, généreuse proposition, belle humilité !

Il y aurait beaucoup à dire aussi sur l'intelligence des choix d'accrochage et les surprises du parcours. La presse s'est fait écho de l'événement avec quelques beaux articles dont celui dans Libération, assez inspiré il faut bien le dire.

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