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José María Sert au Petit-Palais

 

Si le nom de José Maia Sert (1874-1945) reste encore peu connu du grand public, son art n'est pas ignoré des amateurs parisiens grâce à un décor aujourd'hui conservé au musée Carnavalet. L'exposition du Petit-Palais met en lumière l’œuvre de cet artiste décorateur très actif dans la première moitié du XXe siècle.

Ce qui retient l'attention, ce n'est pas vraiment l'esthétique de l'artiste (sorte de Tiepolo goyesque égaré au XXe siècle), mais bien davantage la présentation de la méthode de travail d'un peintre de grand décor fidèle à une pratique qui plonge ses racines dans la grande tradition de l'art européen en ouvre depuis la Renaissance. On est ainsi captivé par la mise en rapport des projets, des maquettes, des dessins, des photos de modèles posant, d'animaux, de paysage, photos souvent ensuite mises au carreau pour préparer l'insertion de figures aux poses complexes dans de vastes compositions peuplées de silhouettes traversant l'espace.

Autre point intéressant : les dernières sections présentent les décors de Sert pour de grandes institutions publiques en Europe et en Amérique. Il est alors permis d'y voir le reflet passionnant de la confiance dans les années trente des grandes nations occidentales en l'ordre mondial, sorte de confiance dans l'Histoire, le Progrès et la Civilisation. L'art de Sert est le meilleur exemple de cette illusoire foi en l'Histoire. A croire que l'inimaginable de la Seconde Guerre mondiale était proprement inimaginable.

 

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