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L'art subjectif

La collection de Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi à l'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue : un nouveau musée d'art moderne en Occitanie.
Publication du catalogue du musée et mise en ligne de la collection.

COUV-CATA-ART-SUBJECTIF-BEAULIEU_full_book_img.jpgLes éditions du patrimoine viennent de publier un ouvrage consacré à la collection Brache-Bonnefoi nouvellement installée dans le parcours muséal créé au sein de l'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue :

Un art subjectif ou la face cachée du monde

Comment définir cette collection d’art moderne ? Comment en caractériser la nature et comment même nommer l’art qu’elle rassemble ? Il s’agit d’un art abstrait mais pas uniquement, d’un art de l’après-guerre mais qui s’étend aussi longuement après, d’un art d’avant-garde mais écartant de plus en plus les nouvelles formes d’expressions artistiques contemporaines. On a pu parler de « Seconde école de Paris », mais l’expression ne fait pas consensus. On parle parfois d’une abstraction « autre », mais l’indétermination de cet adjectif n’est pas satisfaisante.

Et pourtant, la collection constituée par Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi au cours de la seconde moitié du XXe siècle frappe par sa cohérence. Il y a une ligne précise qui la dirige, un esprit qui l’habite. Elle rassemble un art de l’expression intime de soi, un art de l’émotion passant par la matière et le geste de l’artiste, un art qui est comme le jaillissement subjectif de la face cachée au monde.

Le catalogue, que j'ai eu l'honneur de diriger, présente l'accrochage actuel mais la collection complète, riche de plus d'un millier d'œuvres, a été étudiée, inventoriée et mise en ligne.

L'accrochage du nouveau musée privilégie une présentation tout en sobriété, facilitant la perception de cet art intime, informel et poétique.

L'ouverture de ce musée a suscité de généreuses donations : une sculpture monumentale et deux grandes tapisseries de Parvine Curie offertes par l'artiste elle-même et six grands et spectaculaires tableaux de Dado offerts par des collectionneurs de la région.

La presse s'est fait écho de l'ouverture de ce nouveau haut lieu de l'art de la seconde moitié du XXe siècle.

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