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  • Accrochage inédit et très réussi au musée Cognacq-Jay

    Il ne faut sous aucun prétexte manquer l'accrochage actuel du musée Cognacq-Jay. Ce musée de la ville de Paris dédié à l'art du XVIIIe siècle a eu l'excellente idée de proposer au grand couturier Christian Lacroix de se saisir de ses collections pour une présentation entièrement renouvelée. Cet accrochage qui ne durera qu'un temps (jusqu'en avril 2015) confronte art ancien et art contemporain dans un dialogue pleinement abouti. Ce genre de juxtaposition est de plus en plus à la mode (si je puis dire) mais il est difficile à réussir, l'art contemporain bruyant et clinquant écrasant le plus souvent l'art ancien qui demande plus de concentration et de références culturelles. L'une des plus belles réussites dans ce domaine reste selon nous la présentation - pérenne - du musée de la Chasse et de la Nature.

    Ici, même si souvent la présence de la mode et des pièces d'art contemporain est fort peu discrète, les rapprochements sont toujours dynamiques et stimulants. En effet, la présentation est structurée par une série de thèmes qui facilitent le dialogue entre art ancien et art contemporain : Sentiment et sensation, L'enfance et l'éducation, Exotismes, Le portrait et l'émergence de l'individu, Le modèle antique, etc. Pour en savoir plus, le dossier de presse : dp_lacroix_cognacq-jay_fr.pdf

    Comme le souligne très justement la directrice du musée Rose-Marie Mousseaux, le musée Cognacq-Jay est déjà une lecture orientée et sélective du XVIIIe siècle, celle des années 1900, héritière elle-même du goût Goncourt. La proposition de Christian Lacroix est à son tour une interprétation de cette lecture.

    Quelques photos prises dans ce musée qui a l'extrême bon sens d'autoriser la photographie :

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  • Un Noël-Nicolas Coypel inédit

    La période est faste pour notre cher Noël-Nicolas Coypel ! Après le chef d’œuvre annoncé à New York pour janvier 2015 (voir ce billet), un tableau représentant Vénus et Cupidon passe très bientôt en vente chez Aguttes à Drouot, le 24 novembre 2014, lot 112, sous l'attribution à Gabriel François Doyen. Christophe Leribault, directeur du Petit-Palais à Paris, grand connaisseur de la peinture française du XVIIIe siècle, a su reconnaitre une œuvre non pas de Doyen mais de Noël-Nicolas Coypel.

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    Le tableau est en assez mauvais état. La toile à l'origine ovale a été coupée puis marouflée sur panneau (59,5 x 50 cm). La peinture nécessiterait un allègement du vernis pour lui restituer son coloris d'origine. Le tableau appartient à une série dont font également partie deux autres toiles ovales, datées de 1734, de sujet tout similaire, propriétés du musée du Louvre mais aujourd'hui en dépôt à l'ambassade de Turquie à Paris, L'Innocence et l'Amour et Une Nymphe et l'Amour (P.59 et P.60 de mon catalogue Arthena). On peut supposer qu'il existe un quatrième tableau ovale complétant la série.

    Noël-Nicolas Coypel avait déjà traité un sujet comparable dans sa toile aujourd'hui perdue mais connue par la gravure (par Pierre-François Beaumont) représentant deux femmes allumant un flambeau par le feu du soleil dit aussi L'Origine du Feu (*P.40 de mon catalogue).

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    Le thème était assez répandu au XVIIIe siècle, comme métaphore de l’embrasement amoureux.